CARICARE - TRAITS D'HUMOUR ET CARICATURES

GAC III
Une Galerie d'Art au Collège
En partenariat avec le collège Les Bruyères de La Clayette (71800)





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Caricare - Traits d'humour et caricatures
Caricature vient de l'italien "caricare", qui veut dire charger ; elle a été longtemps appelée en France "Portrait chargé". Les origines de la caricature remonteraient à l’Antiquité. Déjà la poterie grecque déformait certains personnages pour contrer les canons esthétiques classiques. Au Moyen Âge, les figures grotesques se devinent dans les sculptures intérieures et extérieurs des églises. A la Renaissance, grâce aux différentes formes de gravures, la caricature et les dessins satiriques se multiplient.


Avec le développement de l’imprimerie au XIXe siècle, les caricatures ont désormais leur place dans les gazettes : le dessin de presse, qu’il soit satirique ou humoristique, devient un genre à part entière. L’agitation politique lui fournit une source d’inspiration considérable ( la Révolution, Napoléon 1er, Louis XVIII, Charles X, Louis Philippe, Napoléon III). Les interdits envers les dessinateurs augmentent et certains ont payé cher leur insolence contestataire. Daumier, considéré comme l’un des plus grands caricaturistes de son temps est emprisonné pour avoir représenté Louis Philippe sous les traits de Gargantua. Les dessins de presse passent de l’attaque franche à l’insinuation. De même, ils se tournent davantage vers la caricature de mœurs et la création de personnages populaires. C’est la société en général qu’ils pointent du doigt et non plus les travers d’un seul homme. Ils créent des individus représentatifs de diverses couches sociales de la société du XIXe siècle. Il faut attendre l’ abolition des lois sur la presse, le 29 juillet 1881, pour que les dessinateurs puissent exercer librement leurs critiques.

Le XXe siècle et ses guerres refont l’unité des dessinateurs de presse et surtout des caricaturistes. De 1919 à 1939, l’amertume de l’après guerre, la mode, les crises politiques, les affaires internationales, le Front Populaire permettent aux caricaturistes de se rassembler autour de combats analogues. Après la seconde guerre mondiale, les journaux engagés ou radicaux disparaissent progressivement alors qu’émerge une presse très généraliste. Mis à part les dessinateurs d’humour, les dessinateurs spécialisés dans la satire, dès qu’ils n’abordent pas les faits de société "ordinaires", vont alors se poser eux-mêmes des limites notamment quand les thèmes abordés traitent de sujets sensibles et délicats comme la religion ou la politique. Officielle au XIXe siècle, la censure d’aujourd’hui apparaît aujourd’hui sous la forme de condamnations par les tribunaux. La multiplication des procès incite les dessinateurs à la prudence. La polémique autour des caricatures de Mahomet a par ailleurs démontré que les dessinateurs de presse gardent une liberté toute relative.




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