Esox Lucius, reconnaissant du travail fourni par un de ses membres fondateurs souhaite une bonne retraite à Jean Paul Merlin chargé de la programmation au sein de l’association depuis 2002.
L’univers sonore dessiné par Jean Paul Merlin fut coloré de riches découvertes et rencontres parmi lesquelles celles de Jean-Claude Risset, Pierre-Alain Jaffrenou, Denis Dufour, Nicolas Thirion, Stéphane Mulet, Thierry Balasse, Patricia Dallio, Frédéric Le Junter, Nadia Ratsimandresy, Olivier Sens, Guillaume Orti, Jean-Marc Weber, Sylvain Nouguier, Qingqing Teng, Andréa Sparta, Armando Balice, Pierre Bastien, Bérangère Maximin, Nicolas Vérin, Bernard Faure, Bruno Meiller, Vincent Laubeuf…
Vingt-trois années durant, Esox Lucius en la personne de Jean Paul Merlin, a tenté de faire résonner les musiques électroacoustiques, acousmatiques, électroniques expérimentales dans l'hyper-ruralité du territoire Charolais- Brionnais. Ainsi quarante-cinq événements ont été programmés et organisés dans divers lieux (cloîtres, salles communales, églises dé-consacrées, préaux d'écoles, fermes, jardins) sur une assise financière mince, essentiellement alimentés par des reliquats budgétaires.
Ces manifestations ont pu au fil des années trouver un public local curieux de découvrir ces univers sonores méconnus. Toujours dans une volonté de transmettre, Jean Paul Merlin a fait de ces évènements des moments de convivialité et de partage.
Doté d’un sens pédagogique, Jean Paul Merlin, avait à cœur de partager son savoir musical avec le plus grand nombre dont la jeune génération.
L'association a toujours tenu à la gratuité des concerts ou au plus, à la libre participation des auditeurs, pour donner à tous l'accès à ces musiques. Ce fut un choix politique. Nous remercions les communes de Paray-Le-Monial, La Clayette, Fleury La Montagne, Saint Maurice lès Châteauneuf pour la mise à disposition gratuite des lieux de diffusion.
2025 marque la fin de l’engagement de Jean Paul Merlin dans la promotion et la diffusion de ces musiques « hors cadre ».
Grand Merci.
Esox Lucius
Pour suivre les créations de Jean-Paul Merlin : https://nuajpale.net/
Fin de partie
Bilan d'un bénévolat au long cours.
Vingt trois années durant, Esox Lucius a tenté de faire résonner les musiques électro- acoustiques, acousmatiques, électroniques expérimentales dans l'hyper-ruralité du territoire Charolais- Brionnais. Ainsi quarante-cinq événements ont été programmés et organisés dans divers lieux (cloîtres, salles communales, églises dé-consacrées, préaux d'écoles, fermes, jardins) sur une assise financière mince. Essentiellement alimentés par des reliquats budgétaires dégagés par des aides locales ou départementales, ces concerts à petits budgets n'ont hélas jamais été soutenus par l' institution culturelle régionale au titre qu'elles n'entraient pas dans les catégories habituelles de sa politique d'utilisation de l'argent public. Néanmoins ces manifestations ont pu au fil des années trouver un public local curieux curieux de découvrir ces univers sonores méconnus.
Les concerts n'ont pas attiré les foules, loin de là, mais petit à petit un public à l'échelle de notre région de basse densité est venu le temps d'une diffusion, vivre une expérience sonore inédite et souvent immersive. Les retours positifs ont été çà et là un facteur encourageant à continuer ce travail de fourmi bénévole.
L'association a toujours tenu à la gratuité des concerts ou au plus, à la libre participation des auditeurs, pour donner à tous l'accès à ces musiques. Ce fut un choix politique. Je remercie ici les communes de Paray-Le-Monial, La Clayette, Fleury La Montagne, Saint Maurice Les Châteauneuf pour la mise à disposition gratuite des lieux de diffusion.
Les tentatives d’approche des écoles de musique locales, pour faire découvrir, voire apprécier ces genres musicaux aux jeunes générations se sont révélées infructueuses. Il n'a pas été possible d'envisager un relais transgénérationnel pour conforter et pérenniser la tenue de ces concerts annuels.
Si la motivation est demeurée intacte durant toutes ces années, l'énergie s'est peu à peu émoussée. Le bénévolat a trouvé sans doute ses limites dans un sentiment d'isolement et d'absence de soutien institutionnel. 2025 marque la fin de mon engagement dans la promotion et la diffusion de ces musiques « hors cadre » et la question de la poursuite de cette programmation restera posée pour l'association Esox Lucius.
Le « silence » joyeux de John Cage fourmille de bruits environnants : Le son est la vie – la vie est le son. Celui plus sombre du théâtre de Beckett nous renvoie au vide et à notre finitude. Tous deux nous font sortir du cadre.
May be, the show will go on ... Who knows ?
Jean Paul Merlin – mai 2025