Dans le cadre du dispositif "Pôle Position" mis en place par le réseau SEIZE MILLE réseau art contemporain Bourgogne Franche-Comté, avec le soutien de la DRAC.
Exposition collective de cinq jeunes artistes, sortis des écoles d'art de Bourgogne-Franche-Comté
Claire Arquevaux
Robin Davourie
Maëva Ferreira Da Costa
Elliott Lambert
Eva Pelzer
Cette exposition convoquera différents modes d’expression plastique tels la peinture, la sculpture, l’installation…
Du 09/04 au 22/05
Les jeudis, vendredis, samedis et dimanches ou sur rendez-vous
14h30-17h30
Fermeture les 17-18 avril et 01 mai
le quai (294M9) - 140 rue de la gare
71740 Saint-Maurice-lès-Châteauneuf
Les artistes :
Claire Arquevaux
Née en
1995 à Étampes, Claire Arquevaux est diplômée de l’École Nationale Supérieure
d’Art de Dijon. Elle développe un travail sous la forme d’installations vidéo
qui s’articulent autour des souvenirs, de la mémoire et de la perception de
celles-ci.
La
création d’environnements lui permet, à partir de récits éclatés, d’implanter
un nouveau souvenir dans l’esprit du spectateur. Ses environnements sont composés,
aménagés, reconstruits avec des objets, de la vidéo et du son. Des interfaces
sont utilisées et lui servent à développer une limite entre deux choses, deux
ensembles, deux états. Créant une ambiguïté entre le passé / le présent, la
fiction / le documentaire, le récit / la poésie, questionner une situation
d’énonciation et la perception des données contenues dans une mémoire.
Robin Davourie
« Puisque rien ne pousse à l’ombre des grands arbres, allons directement au soleil...»
Pas peu
fier de ses origines tout comme un illustre peintre franc comtois, Robin
Davourie a grandi dans un petit village au nom singulier à quelques encablures
de la suisse romande. Il y a développé un goût pour les sports de glisse, les
fêtes en plein air et les dérapages au frein à main. Après tout, parler de
voiture ou parler de peinture...
Sa
peinture s’est donc nourrie de visites au Mamco, de posters de 205, de figures
de skate comme autant d’exercices de style picturaux.
Une
peinture de glisse mêlant damiers de drapeaux de départ de courses et
manoeuvres de kayak au nom exotique.
Si la
peinture de Robin peut de prime abord sembler mimétique vis à vis d’un type
d’abstraction « à la suisse », on pourrait légitimement la penser comme un même
ou un reflet numérique, cette génération de peintres découvrant désormais les
tableaux par le biais d’images sur instagram, comme celle d’avant regardait des
vidéos de Bam Margera à la différence signifiante qu’aucune mention ne nous met
désormais plus en garde sur le fait de ne pas « essayer de réaliser cela à la
maison ».
Hugo Schüwer-Boss
Maëva Ferreira Da Costa
Née en
1995, Maëva Ferreira Da Costa vit et travaille à Dijon.
Elle
obtient son diplôme national supérieur d'expression plastique à l’École
nationale supérieure d'art et de design de Dijon avec les félicitations en
2020.
Son
travail a déjà été présenté au Salon des Réalités Nouvelles, à la Cité
internationale des arts de Paris, à l’Université des arts et du design de
Nagoya et au Musée des beaux-arts de Dole.
"L’oeuvre
de Maëva Ferreira Da Costa donne forme à une archéologie spéculative toute
personnelle, grâce à laquelle elle introduit un rapport poétique aux lois de la
nature et peut imaginer de nouvelles de formes de vie. Jouant sur
l’indistinction entre le réel et le factice, entre le microscopique et le
macroscopique, entre l’ancestral et le futuriste, elle crée ainsi des objets
ambigus, sinon duplices, qui résistent à la reconnaissance immédiate, comme à
la définition catégorielle. Vestige astral, fossile préhistorique ou spécimen
biomorphe, fruits d’une manipulation expérimentale ou curiosités tombées du
ciel, les formes plastiques qu’elle décline échappent en effet à l’appréhension
ordinaire en sorte qu’elle se donnent le plus souvent sur le mode du «
fantastique naturel » pour reprendre la formule de Roger Caillois. Empruntant à
la géologie, à l’astrophysique comme à la biologie, son esthétique de
laboratoire est enfin mise au service d’une réflexion trans-, voire
post-humaniste, qui interroge la place de l’homme dans l’univers, le rapport à
son milieu et le pouvoir que lui confère la science. [...]"
texte de Florian Gaité, 2019
Elliott Lambert
Né en 1995 à Dijon, fils d’une aide-soignante et d’un paysan, et ayant été élevé dans une ferme aux abords de Dijon entre ville et campagne, j’ai grandi dans une école entourée de deux cèdres énormes, deux fois centenaires, cette école est située à deux pas de la ferme de mon enfance, celle de mes grand parents. J’y installe donc en ce moment mon futur atelier dans la grange de mon grand-père.
L’image que renvois mes tableaux prend forme dans les souvenirs et les formes du passé, que j’extrapole et que j’idéalise, que je néglige parfois. Ayant du mal à m’arrêter de mettre des couches puis de les enlever frénétiquement, à la recherche de ce que j’ai enfoui sous des strates de matières ( à la ponceuse) j’applique en dernier lieu des formes géométriques rappelant les drapeaux damiers, signant les fins de courses sportives automobiles. Une fois le damier appliqué, la peinture est terminée. Les formes géométrique comme les damiers sont nécessaire aujourd’hui, pour apporter en surface un contraste automatique et machinal en différence de ce brouhaha presque indigeste et bourdonnant.
C’est aussi un rapport à la terre. Élevé dans une ferme, au milieu des champs, je n’ai pas suivi le travail de mon père, mais je tends à travailler la matière comme lui peut le faire en retournant ses parcelles, à labourer la surface pour en faire jaillir ce qui fût enseveli. Le travail est un trésor m’a-t-on appris, autant y mettre du coeur à l’ouvrage. Ma peinture ne dépasse donc pour l’instant pas cette idée, mais elle est devenue pour moi, comme un champ à cultiver.
Eva Pelzer
Né en 1995 à Dijon, fils d’une aide-soignante et d’un paysan, et ayant été élevé dans une ferme aux abords de Dijon entre ville et campagne, j’ai grandi dans une école entourée de deux cèdres énormes, deux fois centenaires, cette école est située à deux pas de la ferme de mon enfance, celle de mes grand parents. J’y installe donc en ce moment mon futur atelier dans la grange de mon grand-père.
L’image que renvois mes tableaux prend forme dans les souvenirs et les formes du passé, que j’extrapole et que j’idéalise, que je néglige parfois. Ayant du mal à m’arrêter de mettre des couches puis de les enlever frénétiquement, à la recherche de ce que j’ai enfoui sous des strates de matières ( à la ponceuse) j’applique en dernier lieu des formes géométriques rappelant les drapeaux damiers, signant les fins de courses sportives automobiles. Une fois le damier appliqué, la peinture est terminée. Les formes géométrique comme les damiers sont nécessaire aujourd’hui, pour apporter en surface un contraste automatique et machinal en différence de ce brouhaha presque indigeste et bourdonnant.
C’est aussi un rapport à la terre. Élevé dans une ferme, au milieu des champs, je n’ai pas suivi le travail de mon père, mais je tends à travailler la matière comme lui peut le faire en retournant ses parcelles, à labourer la surface pour en faire jaillir ce qui fût enseveli. Le travail est un trésor m’a-t-on appris, autant y mettre du coeur à l’ouvrage. Ma peinture ne dépasse donc pour l’instant pas cette idée, mais elle est devenue pour moi, comme un champ à cultiver.
Eva Pelzer
Mon
travail prend différentes formes. S’il est principalement en volume j’utilise
aussi la vidéo et la photographie. Mes sculptures et installations font appel à
des matériaux de seconde main et des savoirs artisanaux. J’ai commencé par
détourner des objets avec un principe simple qui n’a cessé de m’animer : une
chose pourrait en être une autre. Des casseroles pourraient être des cloches ou
une machine à laver, une boule à facettes. Cette maxime redéfinit l’ordinaire,
contre la fatalité du rationalisme en faisant du quotidien un événement festif
et merveilleux.
J’ai une obsession pour les objets, qui sont vecteurs d’histoires, et parfois signes concrets d’une transmission. Je travaille à l’appropriation des savoirs populaires à travers la fabrication d’un registre folklorique personnel. En passant par le concept de réalité alternative et la production de récits fictionnels je réinvente des récits communs.
J’ai une obsession pour les objets, qui sont vecteurs d’histoires, et parfois signes concrets d’une transmission. Je travaille à l’appropriation des savoirs populaires à travers la fabrication d’un registre folklorique personnel. En passant par le concept de réalité alternative et la production de récits fictionnels je réinvente des récits communs.
Depuis
peu, je développe dans ma production des stratégies d’adaptation pour survivre
en tant qu’artiste (Vendre son cul, 2021), et en tant que terrien (Inventaire,
2021). Cette exploration se traduit par d’autres démarches périphériques et
projets collectifs en milieu rural. Ma pratique artistique et ma vie sont face
aux mêmes questions, ainsi si ce n’est pas l’art dans la logique et la
poursuite de la modernité, au moment où la modernité s’émiette sous nos yeux,
que peut et doit devenir l’art ?
Enfin, l’humour est nécessaire à mon monde car il permet plusieurs strates de lecture, et de se défier de la bêtise par l’ironie.
Enfin, l’humour est nécessaire à mon monde car il permet plusieurs strates de lecture, et de se défier de la bêtise par l’ironie.
Exrait du
texte pour l’exposition A Forest, Commissariat de Lydie Jean-dit-Pannel et
Lionel Thenadey, Musée des Beaux- Arts de Dole.
« Par le détournement d’objets récupérés ou familiers, Eva Pelzer procède à des décontextualisations et à des associations qui redéfinissent en profondeur le sens ordinaire qu’on leur prête. Une machine-à-laver-boule-à-facettes, un vernissage mondain dans une étable ou un « Frisbrie » opèrent en effet des déplacements de sens et d’usage qui introduisent une dose d’absurdité dans le quotidien. Au coeur de dramaturgies qui bien souvent parent le domestique de ses habits de fête, Eva Pelzer joue d’un effet de duplicité en contrastant la légèreté de surface de la forme par un propos plus incisif, énoncé en souterrain. Le recours à l’humour contribue ainsi à asseoir sa position d’idiote, au sens noble du terme, celui de critique de la rationalité tel qu’énoncé notamment par Jean-Yves Jouannais. Empruntant enfin ses formes à la culture populaire (roman-photo, carnaval, marché…) et à une matérialité pauvre (GIF, cotillons…), son esthétique explore les objets et les modes d’interactions de classes sociales modestes, souvent rurales.(...)
Esox Lucius bénéficie également d’aides financières provenant du Conseil régional Bourgogne Franche Comté et du Conseil départemental de Saône et Loire
Esox Lucius
le quai (294M9) 140 rue de la gare
71740 Saint-Maurice-lès-Châteauneuf
03 85 84 35 97 / 07 68 02 24 17
« Par le détournement d’objets récupérés ou familiers, Eva Pelzer procède à des décontextualisations et à des associations qui redéfinissent en profondeur le sens ordinaire qu’on leur prête. Une machine-à-laver-boule-à-facettes, un vernissage mondain dans une étable ou un « Frisbrie » opèrent en effet des déplacements de sens et d’usage qui introduisent une dose d’absurdité dans le quotidien. Au coeur de dramaturgies qui bien souvent parent le domestique de ses habits de fête, Eva Pelzer joue d’un effet de duplicité en contrastant la légèreté de surface de la forme par un propos plus incisif, énoncé en souterrain. Le recours à l’humour contribue ainsi à asseoir sa position d’idiote, au sens noble du terme, celui de critique de la rationalité tel qu’énoncé notamment par Jean-Yves Jouannais. Empruntant enfin ses formes à la culture populaire (roman-photo, carnaval, marché…) et à une matérialité pauvre (GIF, cotillons…), son esthétique explore les objets et les modes d’interactions de classes sociales modestes, souvent rurales.(...)
Florian Gaité
Esox Lucius bénéficie également d’aides financières provenant du Conseil régional Bourgogne Franche Comté et du Conseil départemental de Saône et Loire
Esox Lucius
le quai (294M9) 140 rue de la gare
71740 Saint-Maurice-lès-Châteauneuf
03 85 84 35 97 / 07 68 02 24 17